Mission accomplie pour les All Blacks. Deux succès contre la France, une série déjà en poche, et une certitude : le plan de Scott Robertson tient la route. Alors que le troisième test s’annonce ce samedi à Hamilton, l’heure est venue de faire souffler les cadres et de tester la relève. Il l’avait promis, il va tenir parole : « Tout le monde doit avoir sa chance. »
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Et cette chance, elle s’appelle France. Ou plutôt, France bis, tant le XV tricolore se présentera une nouvelle fois avec un effectif rajeuni, peu capé et forcément marqué par la gifle reçue à Wellington (43-17). Côté All Blacks, c’est l’inverse : rotation massive, lancements de carrière et gestion des états de forme.
Le pack est particulièrement concerné. Tupou Vaa’i, excellent en 6 sur les deux premiers tests, est forfait après une commotion. Il pourrait être remplacé par Samipeni Finau, déjà vu en sortie de banc, ou Luke Jacobson, polyvalent et solide dans l’impact. Patrick Tuipulotu, lui aussi incertain, pourrait laisser sa place à Naitoa Ah Kuoi, attendu pour une première cape… à domicile, sur sa pelouse des Chiefs.
Fabian Holland, le colosse de 2,04 m, va probablement enchaîner un troisième 80 minutes d’affilée. Une preuve de confiance, mais aussi un vrai test d’endurance à ce niveau.
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Derrière, les lignes vont bouger. Caleb Clarke est out pour cinq à six semaines, mais Sevu Reece pourrait revenir. Ruben Love, lui, postule à une première titularisation à l’arrière. Encore en balance entre 10 et 15, le joueur des Hurricanes a été décrit comme « brillant à l’entraînement » par Jason Holland. Il avait claqué deux essais pour sa seule apparition avec les Blacks, contre le Japon l’an passé. Autre prétendant à la lumière : Noah Hotham, jeune demi de mêlée des Crusaders, bien parti pour une première feuille de match.
Damian McKenzie devrait lui hériter du 10. L’occasion parfaite pour relancer le débat éternel sur son poste idéal, même si son pied, sa vista et sa vitesse peuvent faire mal à des Français déjà bien secoués.
Au centre, Anton Lienert-Brown est prêt à retrouver sa place après une fracture de la clavicule. Il pourrait former une paire 100% Chiefs avec Quinn Tupaea.
Objectif : du rythme et de la continuité. Pas question de relâcher la pression malgré le contexte. « On veut encore progresser, être plus cliniques dans les zones de marque », rappelle Robertson, lucide sur la baisse de régime en deuxième mi-temps à Wellington.
La profondeur, c’est bien. La performance, c’est mieux. Et pour le sélectionneur, les deux vont de pair. Rendez-vous samedi à Hamilton pour un test grandeur nature. Les places sont chères dans cette équipe.