Ce samedi 8 novembre, le XV de France retrouve la scène internationale avec un choc XXL face aux Springboks. Pour ce match de rentrée, Louis Bielle-Biarrey, qui sera à n'en pas douter titularisé à l’aile, s’est confié avec lucidité sur l’état d’esprit du groupe. Pas de revanche dans l’air, mais une vraie ambition à long terme.
"Encore un peu de temps, un peu de repères"
Rassemblés depuis peu, les Bleus ont retrouvé Marcoussis pour préparer leur premier test de la saison. Un match d’entrée brutal face aux doubles champions du monde sud-africains. "Je ne peux pas vous dire que dès le premier entraînement, tout était parfait, confie LBB via le site de la FFR. C’était notre première séance à 42 mercredi. Il y a encore un peu de temps, un peu de repères, mais c’est normal." Face à des Boks qui sont ensemble depuis de nombreux mois, les Bleus partent avec un déficit de vécu en 2025.Le XV de France doublé par l’Angleterre ! Les Bleus (encore plus) sous pression avant de défier les Boks ?Mais le projet de jeu reste globalement le même. Reste à faire les ajustements stratégiques qui demandent un peu de rodage. Le staff de Fabien Galthié sait que l’automne sera court, mais précieux pour bâtir un groupe tourné vers 2027. Le sélectionneur, adepte de la data et du minutage, sait pertinemment qu'il a peu de temps lors de chaque rassemblement pour tirer le meilleur des joueurs.
Plus question de revanche
Quatre mois après la cruelle élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2023, la tentation serait grande de parler de revanche. Mais pour Bielle-Biarrey, l’état d’esprit est ailleurs. "Je pense qu’on est plus trop en mode revanche, affirme-t-il. Là, on est plus concentrés sur notre objectif qui est porté sur 2027." Vers une première depuis 33 matchs dans la composition du XV de France face aux Springboks ?Battre les Sud-Africains samedi ne ramènera pas la Coupe à la maison, certes. Mais on peut imaginer qu'un succès ferait du bien au moral et à la confiance en vue du prochain Mondial. A défaut de changer le passé. Un message clair : cette rencontre est une étape importante, pas une réponse au passé. Et surtout, c’est un test grandeur nature pour jauger le niveau des Bleus face à ce qui se fait de mieux.
Les Boks, toujours au rendez-vous
Louis Bielle-Biarrey ne cache pas son admiration pour l’adversaire du week-end : "Peu importe l’équipe qui joue, ils arrivent toujours à performer. Que ce soit leurs anciens ou les nouveaux qui rentrent dans l’équipe." Une constance impressionnante qui force le respect. Mais qui ne doit pas subjuguer les Bleus sur le pré de Saint-Denis samedi.133kg, un nom qui lui va comme un gant : qui est le remplaçant (probable) de Uini Atonio face à l'Afrique du Sud ?"On reçoit les doubles champions du monde à la maison, les vainqueurs du Rugby Championship, rappelle l’ailier bordelais. C’est juste un sacré défi et un bon match pour notre construction en vue de la Coupe du monde 2027." Rendez-vous samedi pour un choc qui promet d’être aussi rude qu’instructif.
Il est clair que Rassie Erasmus et ses ouailles ont ciblé ce match à Paris. C'est la première fois qu'ils y reviennent depuis leur sacre. Ils auront à coeur de l'emporter pour envoyer un message clair aux autres candidats au titre. Ils visent un triplé inédit pour entrer encore plus dans l'histoire du rugby mondial. Et s'imposer définitivement comme la meilleure nation de l'ovalie.