TOP 14. Ce que Bordeaux a changé pour (enfin) battre le Stade Toulousain en finale

8 heures ago 11
Un an après la claque reçue en finale du Top 14 face à Toulouse, l’Union Bordeaux-Bègles s’apprête à retrouver le Stade de France. Mais cette fois, les têtes ont été préparées. En coulisses, un homme a joué un rôle discret mais capital dans ce cheminement : Éric Blondeau, préparateur mental.Jelonch out, Barassi in : les 5 finalistes du Top 14 qui (devraient) rejoindre le XV de France chez les All Blacks L'adversaire est peut-être identique, mais Bordeaux n'est plus la même équipe. Depuis ce revers historique, les Bordelais ont remporté la Champions Cup. Et ils ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Un groupe “touché” mais ouvert Quand il rejoint l’UBB l’été dernier, Blondeau découvre un collectif encore marqué. “Les joueurs revenaient juste de vacances, ils étaient touchés après cette claque”, confie-t-il à Sud Ouest. Dès le stage à Loudenvielle, il intervient avec un objectif clair : faire le diagnostic de cette finale ratée et en tirer des axes de progression. “J’ai rencontré des gens curieux, intelligents, qui ont été surpris des angles qu’on a pu travailler.” Car au-delà de la forme physique, qui avait fait défait aux Girondins face aux Toulousains, après avoir dû batailler en barrage puis en demie. C'est sur l'approche mentale d'une finale qu'il a fallu travailler et surtout comment s'en servir pour revenir plus fort. Travailler sur les “mémoires” et les automatismes Son approche ? Transformer le souvenir douloureux en leviers d’action. “On a travaillé sur l’impact des mémoires : comment transformer ces moments en mécanismes concrets sur la saison.” Pas question de gommer le passé, mais d’y ajouter de nouveaux automatismes : capacité de se recentrer, de gérer les temps faibles, de ne pas disjoncter face à l’adversité. “Tous les temps morts sont inutiles car le mental s’en empare”, souligne-t-il. Une méthode déjà éprouvée avec Clermont en 2008, après dix finales perdues. “C’est dès la reprise de la saison suivante qu’il faut agir. Pas en fin de saison.” Si les bénéfices n'ont pas été immédiats, l'ASM remportera le TOP 14 en 2010.  L’UBB prête pour la revanche ? Alors, l’UBB est-elle mentalement prête à soulever le Bouclier pour la première fois de son histoire ? Blondeau botte en touche. “Ce que je ressens n’est pas important. Ce qui compte, c’est ce que les joueurs font sur le terrain.” Une chose est sûre : tout a été mis en place pour leur permettre d’aborder cette finale en pleine possession de leurs moyens. Le reste, comme souvent dans ce sport, se jouera dans les têtes. Et sur(tout) les détails.
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