Quels enseignements précieux tirer de cette dernière tournée du XV de France ?

14 heures ago 12
Trois matchs, trois défaites. Mais loin des raccourcis faciles, le staff du XV de France et le groupe tricolore ressortent grandis de la tournée en Nouvelle-Zélande. La dernière de l'histoire pour les Bleus avant le coup d'envoi de la Ligue des Nations en 2026. Pour William Servat, entraîneur des avants, ce voyage de cinq semaines a été tout sauf inutile. Il y a vu du caractère, de la progression… et beaucoup d’espoir pour la suite. Des capes, des caractères, des certitudes « Il y a tellement de choses positives à retenir », pose Servat via le Midi Olympique. D’abord le contexte : des déplacements longs, un groupe largement remanié, et un niveau d’adversité très relevé. Et pourtant, les Bleus ont tenu tête aux Blacks : « On était encore à trois points, à trois minutes de la fin, lors du dernier test. » Mieux, 14 nouveaux capés sont sortis de cette tournée. Des joueurs « qui n’avaient pas participé à notre projet » jusque-là, mais qui « ont su entrer dedans » en un temps record.XV de France. Rugueux, volontaire, lucide : Bourgarit revient de loin mais la route vers l'Australie est (encore) longueAu-delà du rugby pur, c’est l’humain qui a frappé Servat. « Dans ce genre d’aventure à l’autre bout du monde, des caractères se révèlent. » Et des leaders émergent. « On peut voir les joueurs positifs pour le groupe s’affirmer », glisse-t-il. Élargir la palette, affiner le projet de jeu Côté terrain, plusieurs joueurs ont marqué des points. En première ligne, Baptiste Erdocio, Paul Mallez ou Régis Montagne ont montré qu’ils avaient le niveau international. Au poste de numéro 6, Alexandre Fischer a répondu présent derrière un François Cros que Servat qualifie de « référence mondiale ». Comment ne pas citer le Lyonnais Guillard également, le Toulousain Barassi ou encore la belle forme de Woki. XV de France. Galthié prend note, ces 5 Bleus ont brillé chez les All BlacksMais le plus important est ailleurs : dans la cohérence du projet. « On n’a pas un jeu écrit à l’avance. Le système de cellules offre de la liberté, de la finesse, et nous permet de ne pas être lisibles », explique-t-il. Résultat ? Les Bleus ont su créer des brèches face à la défense néo-zélandaise, tout en développant leur capacité à lire et manipuler les défenses. Un travail qui pourrait porter ses fruits à l'avenir, et notamment lors du Mondial en Australie. Cap sur novembre… et le Tournoi Cette tournée avait aussi un objectif stratégique : préparer l’automne. « Le tirage au sort de la Coupe du monde aura lieu fin novembre. Il faut être dans le chapeau 1. Pour ça, on doit remporter la tournée d’automne », prévient Servat. Cette fois, les cadres seront là. Mais plusieurs joueurs vus en Nouvelle-Zélande seront de la partie. « Se priver de la qualité des hommes serait une hérésie. » Des All Blacks aux Boks, pourquoi ces 6 matchs pourraient façonner le destin des Bleus à la Coupe du monde 2027 ?À l’écouter, le XV de France a bien plus gagné que ce que le tableau d’affichage laisse croire. « On a vécu une vraie aventure. Et dans trois matchs, ce sera déjà le Tournoi. » L’urgence du haut niveau est là. Mais la base est solide. Le groupe vit bien, le projet s’affine, et le staff reste uni : « Personnellement, je m’éclate », confie l’ancien talonneur. Pas de doutes : les Bleus tracent leur chemin.
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