Naufrage ou analyse trop hâtive ? Le regard lucide d’Anthony Jelonch après la défaite face aux Boks

1 semaine ago 20
Le revers encaissé par le XV de France face aux champions du monde sud-africains (17-32) ce samedi 8 novembre a fait couler beaucoup d’encre. Certains parlent de déroute, voire de « naufrage », comme le dit lui-même Anthony Jelonch. Mais le 3e ligne tricolore, interrogé via RugbyPass, invite à une lecture plus nuancée des événements. “Un naufrage” ? Vraiment ? « J’ai pas tout regardé, mais j’ai l’impression que c’était un naufrage… Quand je lis la presse, que c’était vraiment catastrophique ; on aurait dit qu’on avait pris 50 points », lâche Jelonch, lucide mais pas abattu.Alldritt de retour, Ntamack conforté : La compo probable du XV de France face aux magiciens des Fidji Le Toulousain le sait : la perception du match a été largement influencée par les dix dernières minutes, où les Bleus ont été submergés. Mais faut-il pour autant résumer cette rencontre à ce seul passage à vide ? 70 minutes de bras de fer Jelonch le martèle : « Pendant les 70 premières minutes, j’ai pas eu l’impression de ça. On a vu qu’on était dans le match jusqu’à la 65e ». Et il n’a pas tort. Jusqu’à l’essai d'André Esterhuizen à la 64e, les Français étaient devant au score (17-13), avec de vraies opportunités de creuser l’écart. « On fait trois incursions dans leurs 22, et on met zéro point. C’est dur, surtout contre ce genre d’équipe. » Le manque de réalisme dans les zones de marque, voilà ce qui a coûté cher. Pas un supposé effondrement collectif.VIDEO. 1, 2, 3, 4 défenseurs sur les fesses ! À 5 jours de France/Fidji, Josua Tuisova est dans une forme bestialeLà où le bât blesse, c'est justement parce que les Bleus étaient justement devenus une équipe capable de marquer sur ces temps forts. Cet échec face aux Sud-Africains fait donc souffler un vent de déjà-vu. Lorsque les Bleus n'étaient pas en capacité de rivaliser avec les meilleures nations. Et ça, les supporters comme les observateurs ne veulent pas le revoir. Un dernier quart cruel mais instructif « Ce qui nous a manqué, c’est de ne pas scorer entre la 40e et la 60e. » La lucidité de Jelonch tranche avec certaines analyses à chaud. Oui, les Boks ont fini fort. Oui, leur densité physique a fait mal sur la fin. Mais réduire le match à ce seul aspect serait oublier la solidarité des Bleus à 15 contre 14 pendant 40 minutes. « On est des compétiteurs. La défaite, elle est là, c’est fait. Maintenant, il faut qu’on en tire des leçons », conclut-il. Prochain test dès ce week-end face aux Fidji : une belle occasion de rebondir. Face aux Boks, les Bleus n'avaient que deux semaines d'entrainement et de vécu commun. La défaite est presque logique face à une équipe qui a passé la moitié de l'année ensemble. Quand bien même, elle jouait avec un élément en moins.''Un garçon d’1m80 à ce poste, ce n’est juste plus possible'' : pourquoi le réservoir français inquiète à ce poste clé ?Samedi à Bordeaux, et malgré une opposition fidjienne à ne surtout pas sous-estimée, on attend justement des Tricolores qui retrouvent cet instinct de tueur dans les zones de marque. Leurs adversaires, que l'on connait très bien, ne vont pas lésiner sur les efforts pour mettre à mal la défense. C'est donc un match sérieux à tout point de vue qu'il faudra réaliser. Sous peine de subir des critiques bien plus virulentes.
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