Ce samedi 5 juillet, le XV de France a fait belle impression face aux All Blacks, malgré la défaite (31-28), à Dunedin. Désormais, les yeux sont tournés vers les deux prochains tests. Ils auront lieu ce samedi 12 juillet à Wellington et le 19 juillet, tous les deux à 9h05. Pour ces derniers, il faudra tenir la cadence, voire mieux, aller chercher une victoire inespérée.
Pour y parvenir, le XV de France peut compter sur l’arrivée de cinq nouveaux joueurs dans le groupe. En effet, un petit contingent de joueurs parmi les finalistes du Top 14 ont été appelés pour disputer cette série en Nouvelle-Zélande. Venus de l’UBB, Bastien Vergnes-Taillefer, Nicolas Depoortere et Pierre Bochaton sont présents à l’Aotearoa. Depuis l’effectif du Stade Toulousain, Pierre-Louis Barassi et Joshua Brennan ont aussi fait le déplacement.
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Cinq 13 pour un ?
Face à ces nouveaux arrivants, une réalité s’impose : le XV de France possède beaucoup de centres de très haut niveau. De plus, les deux trois-quarts appelés, soit Barassi et Depoortere, jouent quasi-exclusivement avec le numéro 13 dans le dos. Enfin, la paire Gaël Fickou - Émilien Gailleton semblait particulièrement à l’aise sur la première rencontre, ne nécessitant visiblement aucun changement.
Ainsi, pour le deuxième match, Fabien Galthié compte-t-il bousculer son plan de jeu travaillé depuis plusieurs semaines ? Il faut aussi noter que Gaël Fickou est le vétéran de ce groupe. Le staff tricolore paraît l’avoir installé en 12, en plus de lui avoir confié le capitanat. Ainsi, on se retrouve surtout avec trois titulaires potentiels pour un unique poste, celui de second centre.
Après le premier test-match face aux All Blacks, les membres du staff du XV de France se sont réjouis de l’arrivée des finalistes dans le groupe. “On est conscients qu'on va amener des évolutions, mais toujours en maîtrisant le temps que cela prend pour les entraîner, pour les introduire. Là, on récupère les finalistes. Ils vont nous amener de la fraîcheur. Il va falloir les intégrer à ce projet. On va donc mesurer un peu le bénéfice-risque de l'évolution”, indique Laurent Sempéré, l’entraîneur chargé des avants, auprès de L'Équipe.
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À cette équation, on peut aussi noter la présence de Léon Darricarrère et d’Alivereti Duguivalu dans le groupe du XV de France. Si Théo Millet fait office de doublure en 12, les deux joueurs cités précédemment ont pour l’habitude de surtout jouer avec le 13 floqué dans le dos. Bien que polyvalents, ils épaississent un peu plus un réservoir qui paraît surcharger à un poste qui ne nécessite pas (obligatoirement) un remplacement en cours de jeu.
En complément, une autre question peut se poser : était-il judicieux de faire venir deux finalistes, à la saison déjà longue, alors qu’ils jouent à un même poste ? Surtout lorsque ce poste ne nécessite pas de besoin particulier. Actuellement, Pierre-Louis Barassi a disputé plus de 1750 minutes de jeu cette saison, quand Nicolas Depoortere en accumule environ 1630 de son côté. À la fin de cette épopée au bout du monde, le compte restera peut-être inchangé pour eux.
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