Une mêlée qui donne le ton
On le sentait dès les premières minutes : les Tricolores avaient les crocs. Portées par une conquête ultra-dominatrice (notamment en mêlée), les coéquipières de Manaé Feleu ont vite pris la main sur le match. Les Italiennes, souvent pénalisées et constamment sous pression, n’ont jamais pu respirer.
3 essais, 0 encaissé, et une défense en place
Avec des essais signés Grisez (27e), Khalfaoui (45e) et Escudero (62e), les Bleues ont fini par faire craquer une défense italienne en place dans le premier acte. En témoignent les deux essais refusés aux Tricolores. Surtout, elles ont verrouillé derrière : pas une seule fois la ligne n’a été franchie. Une entame idéale, même si tout n’a pas été parfait. « On sait qu’on en a encore sous la pédale », a d’ailleurs tempéré le staff auprès du Figaro.
Des repères encore à peaufiner
C’est d’ailleurs un des mots-clés de ce premier match : la mise en confiance. Pour Gaëlle Mignot, « on a besoin de jouer pour se mettre en confiance » (Rugbyrama). Joanna Grisez abonde : « On a besoin de plus de repères ».
Malgré quelques imprécisions, l’ambition est là. « On va aller très loin », lâche Gabrielle Vernier avec détermination (RMC Sport). Car au-delà du score, ce sont l’attitude et la solidarité du groupe qui ont marqué les observateurs.
Place désormais à la montée en puissance
Certains, pourtant, pointent un manque de liant dans le jeu de mouvement. Comme le note France Bleu, cette victoire, aussi large soit-elle, « ne rassure pas totalement ».
Une façon de rappeler que les ambitions françaises se situent au-delà d’un simple bon départ. En effet, l'Angleterre, favorite pour le titre chez elle, a impressionné face USA. Tandis que l'Australie a passé 70 points aux Samoa sans en encaisser.
Cette première marche est cochée. Elle fait du bien car c'était en quelque sorte la "finale" de la poule pour aller chercher la première place. La suite du tournoi permettra de monter en régime, d’enchaîner et d’affiner les automatismes face à des sélections à la portée des Bleues. Une chose est sûre : ce XV de France féminin a les armes pour viser très haut dans ce Mondial 2025.