Si son léger accent des bords de Loire ressemblait davantage à l’Afrikaans, on pourrait presque croire qu’il est Sud-Africain. 1m92 sous la toise, 112kg sur la balance, le menton anguleux et les bras aussi épais que ceux d’Eben Etzebeth : avouons que Paul Boudehent aurait le physique de l’emploi.
D’autant que le Rochelais aime ça, le chocolat. Une physicalité en défense comme en attaque qui a d’ailleurs permis au gamin d’Angers de devenir le numéro 7 des Bleus, depuis l’an dernier.
''Il pourrait tuer un mec à mains nues'' : Paul Boudehent, le déménageur dont le XV de France avait besoin
Repositionné en 2ème ligne en ce début de saison à La Rochelle, le niveau de performance de Boudehent n’a en aucun cas diminué ces derniers mois, lui qui demeure probablement le meilleur joueur maritime depuis la reprise du Top 14.
Et ce, grâce a ses longs bras qui lui permettent de lutter avec plus grand que lui, mais aussi et surtout sa densité et sa mobilité, qui font de lui le prototype du joueur moderne.
Un pack à 960kg en face
Un client dont le XV de France aura bien besoin pour rivaliser avec l’épaisseur du pack des Springboks, samedi prochain. Car en face, c’est un 8 de devant (et son banc !) à près d’une tonne qui se dressera sur la pelouse du Stade de France pour nous marcher dessus avant de déployer ses avions sur les ailes.
Ça tombe bien, le petit frère de Pierre - qui aurait fait un très bon portier s’il n’avait pas connu le rugby professionnel - aime les défis. L’an dernier a pareille époque, il avait été l’un des seuls tricolores à rivaliser avec les All Blacks, très énervés lors de leur dernière venue en France.
Vers une première depuis 33 matchs dans la composition du XV de France face aux Springboks ?
Gageons qu’il en fera de même en cette fois-ci dans la bataille qui attend les Bleus face à la meilleure équipe du monde. Au milieu d’une intensité qui pourrait ressembler aux premières minutes du combat Gane/Aspinall chez les poids lourds de l’UFC.
Pourvu qu’un fait de jeu accidentel ne vienne pas perturber l’élan bleu, blanc, rouge, cette fois…