Champions Cup. UBB – Toulouse : cette demi-finale amputée… a-t-elle encore la même saveur ?

22 heures ago 14
À quelques heures d’un UBB – Stade Toulousain que beaucoup attendaient comme un feu d’artifice, une réalité vient percuter l’imaginaire collectif : Toulouse se présentera au Matmut Atlantique sans Antoine Dupont, Thomas Ramos, Peato Mauvaka ni Blair Kinghorn. Rien que ça. Une hécatombe qui bouleverse les plans de jeu, les repères, mais aussi — peut-être — la saveur même de cette demi-finale de Champions Cup pourtant si alléchante sur le papier. TOP 14. L’impensable dilemme de Jack Willis : ''C’est comme demander à un joueur : Tu préfères ta mère ou ton père ?’'Pour Laurent Labit, ancien coach du XV de France, via L'Equipe, c’est clair : « Perdre trois joueurs aussi importants en pleine semaine de préparation, c’est très problématique. Ça change forcément les plans initiaux, autant sur le quinze de départ que sur la composition du banc. » Et de souligner l’effet domino : « Thomas Ramos pouvait monter en 10, d’autant qu’Antoine Dupont n’est pas là non plus. Peato Mauvaka peut aussi dépanner en troisième ligne. Toute la stratégie risque d’être remise en cause. À trois jours du match, ce n’est pas idéal. » Toulouse privé de ses leaders Ces absences ne sont pas anodines. Thomas Ramos, en particulier, cristallise ce que Toulouse perd : précision au pied, sens du tempo, autorité naturelle. « C’est une perte majeure, Thomas est le patron de cette équipe de Toulouse, comme de l’équipe de France d’ailleurs. C’est un leader de jeu, un compétiteur, un grand buteur… » résume Labit, avant de relativiser : « Ce n’est pas rédhibitoire, même si ça commence à faire beaucoup. » Toulouse n’a jamais perdu contre un club Français en phase finale de Champions Cup. - 15 victoires- 1 Nul ( défaite au nb d’essais contre le CAB en 98)4 victoires à Domicile , 5 à l’Exterieur , 4 sur terrain neutre.La série continue Dimanche ? pic.twitter.com/0zW0Onrb0c — ACTU’ STADE TOULOUSAIN (@actu_stade) May 2, 2025 Car même diminués, les Rouge et Noir restent les champions en titre, invaincus en phase finale de Coupe d’Europe face à des clubs français. « Toulouse dispose d’un ascendant psychologique, rappelle Labit. On l'a vu face à Toulon en quarts de finale. C'est plus le RCT qui le perd. » Et si le contexte est compliqué, ce groupe a de la mémoire collective. « Ils vont se resserrer et jouer là-dessus. Le piège pour les Bordelais serait de croire que ce sera plus facile… » Jalibert : “On n’a jamais joué leur équipe type” Du côté bordelais, justement, Matthieu Jalibert appelle à la prudence malgré les deux succès cette saison en Top 14 : « On n’a jamais joué leur équipe type, celle qui démarre les matches de phase finale. Il faut rester mesurés. » Le demi d’ouverture de l’UBB, revanchard après la finale cauchemardesque de 2024 (59-3), sait que la constance sera la clé : « On sait qu’on a des qualités pour les mettre en difficulté, mais il faut garder de la constance sur 80 minutes. » Il ajoute : « Les deux équipes se connaissent bien. Ça sera un gros combat sur la ligne d’avantage, dans les rucks. Il va falloir être consistant sur 80 minutes et pas seulement sur des petites périodes. » Et ce n’est pas le public girondin, attendu en nombre, qui dira le contraire. Une affiche 'décimée' mais pas vidée de son sens Alors, cette demie a-t-elle perdu de son éclat ? Sur le papier, peut-être. Car tout le monde, des supporters des deux équipes aux observateurs, aurait aimé voir les meilleurs éléments des deux camps s'affronter. Mais sur le terrain, rien n’est moins sûr. Il reste Ntamack, Jelonch, Marchand, Meafou ou Capuozzo. Et en face, Jalibert, Lucu, Moefana, Bielle-Biarrey, Depoortère. Les individualités sont là, le contexte est fort, et l’enjeu monumental. Car une place en finale de Champions Cup, ça ne se galvaude pas.  TRANSFERT. TOP 14. Il était vu comme l’avenir au poste d'ouvreur… il s’exile aujourd’huiEt ceux qui auront la chance d'être sur la feuille de match ne joueront pas ce match à moitié. Et ce, peu importe qui il y a en face. Pour ne pas avoir de regrets et continuer de rêver au sacre. Comme le résume Jalibert via L'Equipe : « Toulouse est une équipe habituée aux phases finales, encore plus en Coupe des champions. Ça sera un grand match. » Avant de conclure avec un souhait partagé : « J’espère qu’il y aura du spectacle. » 
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