Face à la défaite, il vaut mieux apprendre que se résigner. Justement, Fabien Galthié a eu l’occasion d’obtenir quelques belles observations, après cette tournée notée d’un 0/3 en Nouvelle-Zélande. Du 5 au 19 juillet, aucune victoire du XV de France n’est à signaler, mais quelques satisfactions sont à mettre en avant.
En effet, plusieurs joueurs ont su se démarquer sur les pelouses d’Océanie. Parmi eux, certains étaient des cadres qui devaient confirmer pour ne pas risquer de voir leur place dans la rotation se dégrader. En parallèle, quelques nouveaux visages ont fait très forte impression. Ainsi, voici cinq joueurs que le sélectionneur devrait avoir dans le viseur pour la saison 2025/2026.
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Les rares cadres au rendez-vous
Parmi les joueurs qui semblaient déjà être dans les plans de Fabien Galthié, plusieurs ont saisi la chance de confirmer leur potentiel. Dès la première rencontre, la classe de Théo Attissogbe (20 ans) s’est fait ressentir. Impérial avec le numéro 15 dans le dos, il a été un peu plus en retrait sur les deux autres rencontres, jouées à l’aile. Cependant, il reste sans doute le meilleur trois-quart de cette tournée estivale, où sa vitesse, son intelligence de jeu et ses qualités aériennes ont été remarquées.
Plus au cœur du jeu, Nolann Le Garrec (23 ans) a semblé avoir un statut privilégié en Nouvelle-Zélande. En n’appelant pas Baptiste Serin et en l’absence de Baptiste Couilloud (blessé), le Breton avait tout le loisir de montrer ses qualités, sans pression. C’est chose faite. Alors qu’il était apparu plus en difficulté sur le dernier Tournoi des VI Nations, le futur Rochelais s’impose comme un sérieux concurrent à Maxime Lucu, pour les test-matchs d’automne au pays.
Enfin, le titre du meilleur joueur français aperçu sur cette aventure néo-zélandaise peut être débattu, mais Mickaël Guillard (24 ans) intègre cette discussion. Toujours affûté depuis ses premières sélections, il y a un an en Argentine, le Lyonnais a confirmé qu’il était l’un des plus grands talents tricolores du pack. De plus, cette tournée estivale a rajouté une expérience sur le CV du joueur de 24 ans : il peut jouer numéro 8 au niveau international, sans aucun problème. Une information qui doit rassurer Galthié, qui manque de profondeur à ce poste depuis de longues années.
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Des nouvelles têtes combatives
Parmi les nouveaux Bleus, ce sont les avants qui se sont le plus distingués. Alors que le XV de France a passé une bonne partie de ses matchs à subir les assauts des All Blacks, les plaqueurs ont été à l’honneur. Dans ce registre, Alexandre Fischer (27 ans) a fait très forte impression. Sur environ 120 minutes disputées, il a délivré plus d’une quarantaine d’étreintes. Offensif dans ses plaquages, le néo-Bayonnais a mis des cartouches à tout va et a transposé la réputation qu’il avait au Top 14 au niveau international. Dans un poste de flanker où la concurrence est (très) forte, il fallait au moins ça pour se démarquer.
Toujours dans le pack, l’autre novice à s’être fait remarquer est Joshua Brennan (23 ans). Le Toulousain était déjà remuant en Top 14, il a montré sa polyvalence avec le XV de France. Pour sa première sélection, il était le Français ayant porté le plus souvent le ballon et s’offre un essai dans le marasme de Wellington. Pour le troisième test, il change de poste, de deuxième ligne à flanker, et termine la rencontre avec 26 plaquages, le meilleur total du match. Capable de jouer à plusieurs postes, il pourrait être une solution d’avenir sur le banc du XV de France, voire plus encore.
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